Nous vous proposons dans cette partie de retracer, en quelques paragraphes, l’historique de l’Harmonie Muroise. On pourrait parler de cette vieille dame de presque 140 ans pendant des heures et des heures, mais nous nous contenterons ici de n’aborder que les grandes lignes de son histoire longue et houleuse, avec ses crises et ses grands moments. Pour celles et ceux qui désirent en savoir plus, nous ne saurions trop vous conseiller le livret rédigé par Fabrice Vigne en 1993, à l’occasion des 130 ans de l’Harmonie.Voici donc une « petite histoire » de la plus ancienne association Matheysine … en avant la Musique !!!
C’est vers 1863 qu’est créée officiellement une « société musicale muroise », appelée plus tard « l’Echo de la Matheysine ». La plus ancienne société de la Mure est née, et participera alors à tous les moments forts de la vie Muroise.Son activité s’est interrompue plusieurs fois, essentiellement pendant les années de guerre (1870, 1ère et 2ème guerres mondiales), mais aussi pour causes de problèmes internes. Sa vie est étroitement liée aux différentes municipalités mises en place. Ainsi, en 1927, le kiosque du jardin de ville est construit, et sera financé pour moitié par la ville de la Mure et pour moitié par l’Harmonie.
Dans les années 50, la société se place au premier rang des sociétés musicales Dauphinoises et son chef, Gaston Baudry, crée l’école de musique.
Quelques années plus tard, celle-ci devient municipale. Les locaux, qui sont situés depuis longtemps Quartier des Abattoirs, le resteront jusqu’en 1980.
De 1966 à 1980, Jean-Claude Lesterps, chef de l’Harmonie, donne les cours de clarinette, de saxophone et une partie des cours de solfège. Le reste, ainsi que les cours de cuivres, sont assurés par deux ou trois musiciens de l’Harmonie qui veulent bien consacrer quelques heures à la musique en dehors de leur temps de travail. Plus tard, la municipalité détachera, plusieurs heures par semaine, deux employés municipaux, musiciens de l’Harmonie, pour assurer les cours.
En 1976, l’Harmonie s’essouffle. Il ne reste que quelques musiciens et c’est grâce à la volonté et le dynamisme de son président Georges Deloche que celle-ci peut renaître à nouveau.
C’est en 1980 que sont aménagés les locaux actuels, sous le théâtre municipal. L’école de musique, qui est municipale, s’y installe et une salle est attribuée à l’Harmonie pour ses répétitions. Pierre Chevallier est alors recruté pour diriger l’école de musique et l’Harmonie.
L’année 1981 marque une étape importante car l’Harmonie décide de revoir ses statuts et s’inscrit comme « association loi 1901 » sous le nom d’HARMONIE MUROISE. Son fonctionnement est alors indépendant de l’école de musique qui reste municipale.
Il faut également souligner l’existence jusqu’en 1990 d’une « clique », composée de tambours et clairons. Celle-ci participe alors à tous les défilés, très importants et nombreux jusqu’à cette date, ainsi qu’aux différents concerts qui débutent et se terminent alors toujours par une marche militaire. La clique s’éteindra petit à petit, faute de musiciens, mais aussi faute de défilés devenus moins nombreux.
L’éducation musicale évolue également beaucoup à cette époque. Les écoles de musique essaient de relever le niveau de l’enseignement musical. La municipalité de la Mure engage alors des professeurs diplômés afin d’assurer les cours. La pratique d’instruments comme le piano ou la flûte apparaît. L’école de musique voit alors ses effectifs augmenter. A la même époque, afin d’avoir un orchestre « en amont » de l’Harmonie Muroise, un orchestre d’élèves est créé (une « petite harmonie »), dirigée également par Pierre Chevallier.
En 1998, Pierre Chevallier quitte la direction de l’Harmonie. Il est alors remplacé par Bruno Peterschmitt, le chef actuel de l’Harmonie Muroise. Sous son impulsion, sa passion et sa grande connaissance de la musique, l’Harmonie s’ouvre alors à de nouveaux horizons, et voit son niveau fortement progresser, plaçant ainsi l’Harmonie Muroise parmi les meilleures formations de ce genre du Dauphiné, et même de la région Rhône-Alpes !!
En mai 2003, la Confédération Musicale de France et la ville d’Oyonnax organisent le concours National d’Harmonie. L’harmonie jusqu’alors classée en Division supérieure, première section, s’est rendue à ce concours en affichant clairement ses objectifs : monter d’une division et atteindre le niveau Excellence et c’est tout simplement ce qu’ont réalisé les 65 musiciens de l’harmonie.
En juin 2007, se tenait le Concours National pour Orchestres d’Harmonie à Oyonnax, organisé par la C.M.F. (Confédération des Musiques de France). L’Harmonie a une fois de plus remplie ses objectifs en montant encore d’une division et en atteignant le niveau Honneur. En 2011, lors du concours de Veauche, elle confirma ce niveau en obtenant un premier prix.